Des héritiers du comte de Paris se battent pour leur héritage devant la justice
Deux enfants du comte de Paris, s'estimant lésés dans leur héritage, réclament ce jeudi devant la justice que la fondation Saint-Louis leur restitue des biens. Parmi eux, le château d'Amboise, la chapelle Royale de Dreux, mais aussi les croquis réalisés par Louis XIV l'âge de 7 ans.
Ce sont des princes et princesses sans châteaux qui se battent aujourd'hui pour les récupérer. Dans le cadre d'une interminable procédure qui dure depuis 12 ans, deux des enfants du comte de Paris, prétendant au trône de France mort en 1999, vont faire valoir leurs arguments ce jeudi devant la justice Paris. Le prince Jacques d'Orléans et la princesse Hélène d'Orléans estiment en effet avoir été lésés dans leur héritage, et réclament la restitution de biens inestimables, donnés de son vivant par leur père la fondation Saint-Louis.
Depuis 2001, ces derniers bataillent donc pour récupérer le château d'Amboise, la chapelle Royale de Dreux, mais aussi le château de Bourbon l'Archambault Côté bien mobiliers, ils souhaitent également récupérer des œuvres inestimables: le portrait de Louis XIII réalisé par Philippe Champaigne, les aquarelles du prince de Joinville, un superbe service en porcelaine de Sèvres de la reine Marie-Amélie. Surtout, ils espèrent un jour pouvoir posséder ces dessins réalisés par Louis XIV l'âge de 7 ans. Ce dernier avait croqué des châteaux entourés de remparts préfigurant les constructions de Vauban. «Une œuvre incroyable qui dort aujourd'hui dans les tiroirs de la fondation!», déplore Me Olivier Baratelli, qui défend les deux héritiers.
Un musée des rois de France
Devant la 2e chambre civile du tribunal de Paris, Me Baratelli va plaider la stricte application de la loi républicaine. «Le comte de Paris qui considérait qu'après lui, plus rien n'avait d'importance, a voulu dilapider toute sa fortune. Et ce qu'il n'a pu dépenser, il l'a donné la fondation, en déshéritant ses enfants, au mépris de la loi», explique l'avocat en précisant: «75 % du (...)